Ah comme il est traître ! Quand la nuit s’enfuit
Le soleil s’élève doucement derrière la colline,
La chaleur s’installe et nous envahit,
Les fleurs à fruits dressent leurs étamines.
Les papillons et les abeilles gourmandes volent
Dans les parfums délicats, suaves et entêtants.
Mais sournois, venant d’un Est lointain porté par Eole
Avec le gel pour compagnon, le froid brutal descend.
Le péril grandit sur les récoltes, si importantes.
Au matin, sur le pain ou la brioche les confitures
Nous éveillent. Alors épais et blanc, tel une tente
Le voile protecteur sur l’arbre pose une couverture